Arrête de t’plaindre – 4
Venir avec toi, quand tu voudras
Mais c’est ton monde qui veut pas de moi
Les bulles finissent toujours par éclater
Même tes fleurs finiront par faner
J’veux bien les ramasser quand même
En t’écoutant lire tes poèmes
Ton écriture me fait rêver
Mais tes pensées peuvent me choquer
C’est sur la vie que tu veux te branler?
Sur tes conneries tu peux pisser
Regarde plus loin que le bout de ton gland
Qui t’as donné tes deux enfants
C’est pas juste avec ton poignet que tu vas construire
Une liberté qui les fera jouir
Allez, on va à Amsterdam
Voir ces femmes offrir leur charme
Ou plutôt vendre, rien est gratuit
Tout de consomme, tout se détruit
La pute c’est moi dans les rayons
Victime de cette consommation
Coupable d’y contribuer
Faut essayer de se limiter
Mais c’est comme ça on est esclave
Enfermés comme dans une cave
Et pourtant on a le choix
Et putain laisse-moi ce droit
Va débattre à l’Elysée
Viens te battre pour l’égalité
Faut faire les deux pour gagner
C’est ça la priorité
Ca peut pas être d’aller bander
Devant des films en 3D
Ou des pubs qu’il faut brûler
Même si, bien-sûr, il faut baiser
Mais ne soit pas si crédule
C’est la société qui nous encule
Alors on tente de résister
Alors on marche le cul serré
Alors on est en première ligne
Ils nous prendront et sans vaseline
Toi aussi, viens à ma table
Moi aussi, je t’inventerai des fables
Qui seront peut-être bien plus banales
Mais derrière, y’aura toujours une morale
J’y placerai quelques dictons
Et des expressions syndicales
Tu les transformera en chanson
Tu les chanteras dans ton bocal
C’était mon tour dans ce duel
J’ai répondu à ton appel
Mais comme toujours, tu es plus fort
Tu obtiens le meilleur score
Tes rimes à toi sont bien plus belles
Mais aussi bien plus cruelles…