Fistons
Je continue cette mascarade
J’viens vous raconter mes salades
Comment descendre de mon train
Quand il est dépourvu de frein
De toute façon y a aucun quai
Qui me donne envie d’y rester
Et même quand je passe une gare
Avec ces passant rougissant
De honte, de mal dans l’regard
Ou bien d’un amour trop feignant
Quand je vois ces gens qui attendent
De monter ou que je descende
Je reste dans mon compartiment
Avec à cote mes enfants
Ce s’ra un voyage insouciant
Ce s’ra un trajet innocent
A grande vitesse pour nous déplaire
Mais sans tristesse, sans aucune guerre
Prendre le temps de les voir grandir
Présent quand on les voit souffrir
En première classe si j’y arrive
Ou en premium peu nous importe
Le vrai confort est dans le vivre
Ensemble sans y fermer les portes
Attention on passe sous l’tunnel
Encore un moment sans les voir
Quelques minutes dans le noir
Des minutes qui semblent éternelles
Et puis revoilà la lumière
Je peux redevenir leur père
Ce s’rait bien sûr, bien plus facile
Si vos frimousses étaient banales
Ce s’rait moins dur, si vos pupilles
Ne reflétaient pas les étoiles
Oui mais voilà vous êtes des anges
Un moindre sourire m’ensorcèle
Les années passent et rien ne change
Et votre mère est d’ plus en plus belle
D’où tenez-vous tout ce pouvoir
Cette manipule séduction
Qui vous permettent de tout avoir
Qui fait de moi votre pion
Sur l’échiquier de notre vie
Vous êtes mon roi je suis tout p’tit
Ca y est le chapitre prend fin
On arrive à destination
Mais c’est pas l’heure d’ma conclusion
On descend pas j’ai encore faim
Mais pas d’sandwich SNCF
Mais plutôt de vie et d’avenir
Même si des fois j’vous botte les fesses
J’ai trop faim de vous voir grandir
En plus il n’y a pas d’contrôleur
Lui il a décidé de fuir
Il reste a cote il a peur
Le bonheur l’a toujours fait fuir
Et en plus vous vous moquez d’lui
Avec son chapeau ridicule
Vous allez m’créer des ennuis
Il va nous en chier une pendule
Il arrive il a l’aire vénère
Venez vite courrez vers l’arrière
Ah non c’était l’dernier wagon
On saute, pas d’autre solution
Sur le train qui va nous croise
Ouf on était synchronise
Le contrôleur doit être blase
Il a vu l’amour s’éclipser
Par contre nous on a fait demi-tour
Alors va falloir s’concentrer
Attention roulement de rambour
Maintenant nous on va s’envoler
Vers encore une autre aventure
Vers l’inconnu de je n’sais quoi
Mais pas de panique, pas d’censure
Ca jamais quand il y a papa
Qui a d’énormes étincelles
Qui brillent et brulent au fond de moi
Des que je vois mes deux merveilles
A qui j’ dédie ce poème-là
Celles pour qui l’matin je m’réveille
Mon p’tit Doryan, mon p’tit Noah